Des expressions québécoises en BD

Tiens, voilà une collaboration insolite : le groupe de recherche Trésor de la langue française au Québec (TLFQ) fait équipe avec une vingtaine de bédéistes d’ici pour mettre en valeur des expressions typiquement québécoises. L’initiative souligne les 50 ans du TLFQ et aussi l’effervescence actuelle de la bande dessinée québécoise. En résumé, c’est un deux pour un. Page après page, des artistes comme Iris Boudreau, Bach, Cab, André-Philippe Côté, Siris, Jean-Paul Eid et, bien sûr, l’incontournable Michel Rabagliati illustrent en une planche des expressions comme « Y aller aux toasts », « Se pogner le beigne », « En avoir plein son casque », etc. Chacune des expressions est aussi savamment expliquée. — Alexandre Vigneault, La Presse

Sur la table de chevet de Christian Bégin

Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine : l’acteur, réalisateur et animateur Christian Bégin, qu’on peut voir dans la websérie

Sauve ma recette et dans la comédie dramatique

La médiatrice en attendant son retour à la barre des émissions Y’a du monde à messe et La grande messe.

La version qui n’intéresse personne

Emmanuelle Pierrot

Le Quartanier

358 pages

« C’est une écriture forte, crue, râpeuse. Ça m’a mis en contact avec quelque chose d’éminemment punk dans l’écriture. C’est comme si j’avais senti un clash générationnel, mais qui me réjouissait aussi. Comme si j’avais une porte d’entrée ou une clé pour entrer dans l’univers de cette génération de laquelle je me sens loin, mais qui en même temps vit les mêmes errances propres à ces âges-là, de façon très différente. Je suis entré un peu sur la pointe des pieds, puis finalement, le roman m’a complètement happé. C’est comme une rencontre cataclysmique avec une écriture coup-de-poing. J’ai vraiment aimé ça ; ça m’a complètement dépaysé par rapport à ce que je lis d’habitude en littérature québécoise. »

Prendre son souffle

Geneviève Jannelle

Québec Amérique

144 pages

« C’est l’histoire d’une fille qui est en amour avec un gars qui a la sclérose en plaques. C’est incroyable, ce roman. C’est grandiose. Je l’ai lu d’une traite. […] C’est extrêmement cinématographique comme façon d’écrire, on voit que ça peut très bien être transposé à l’écran et ça m’a complètement soufflé, aspiré. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un élan comme ça pour un récit qui m’a bouleversé, interpellé, que j’ai eu envie de m’approprier et de transformer. Ça m’a fait un bien énorme. C’est vraiment à découvrir. C’est un livre qui m’a amené dans toute une gamme d’émotions, j’ai ri, j’ai pleuré – c’est rare que je pleure en lisant un livre, mais j’ai pleuré à chaudes larmes, en fait. »

Une vie d’adulte

James Hyndman

XYZ

160 pages

« C’est sorti en 2020, mais je l’ai relu parce que c’est un ami. J’avais lu son premier, aussi, Océans. Celui-ci est son deuxième, c’est un roman autofictionnel. James a une culture incroyable, une vie insoupçonnée. Il a étudié en politique, en France, il est fils de diplomate, il a été élevé en partie à Cuba, il a rencontré Fidel Castro. Mais c’est un grand littéraire et c’est un gars qui a une exigence incroyable par rapport à ce qu’il voit et consomme comme littérature et comme théâtre, et ça se traduit dans sa façon d’écrire. Parfois, j’ai de la misère avec l’autofiction, mais ici, il y a vraiment un travail de la phrase qui fait qu’on est d’abord et avant tout pris par l’écriture, puis on oublie l’aspect autofictionnel du récit. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.