Montréal, ville de sport

Quel a été l’âge d’or de Montréal ?

Comparer les époques est un exercice périlleux. Sachant cela, c’est en toute connaissance de cause que l’on se jette tête première dans le piège. Quel a été l’âge d’or du sport à Montréal ? La Presse a sondé des sommités en histoire du sport au Québec.

UN DOSSIER DE GUILLAUME LEFRANÇOIS

Avant la Première Guerre mondiale : la naissance d’un sport

Le premier tournoi « officiel » de hockey a lieu en 1883 à l’occasion d’un carnaval d’hiver, à Montréal, tandis que la LNH est fondée dans la métropole québécoise en 1917. C’est pourquoi Michel Vigneault, chargé de cours à l’UQAM au département de science de l’activité physique et historien du sport, cible le tournant du XXe siècle comme l’âge d’or du sport à Montréal.

« Montréal était le centre du sport canadien. C’est de là que partaient tous les sports, rappelle M. Vigneault. Le football canadien, la crosse, le hockey… Tout est organisé par l’élite bourgeoise anglophone et c’est de l’amateurisme. On joue pour le plaisir. »

C’est d’ailleurs à cette époque que l’on observe une transformation dans la présence du sport dans la société.

« La fondation du Canadien de Montréal est un repère. Il y a une professionnalisation du sport, qui devient un spectacle, appuyé par un média qui est le journal à grand tirage. Il faut payer les joueurs. C’est le début d’une économie du sport. »

— Paul-André Linteau, historien, professeur émérite à l’UQAM

Le sport n’étant pas aussi organisé à l’époque, il est difficile de se fier sur des données comme les foules ou les championnats pour quantifier la popularité du sport à Montréal. Pour ce que ça vaut, notons cependant que le Canadien remporte la première de ses 24 coupes Stanley en 1916.

L’après-Seconde Guerre mondiale : le Rocket et les Royaux

La définition de « l’âge d’or » est propre à chacun. Pour ceux qui le voient comme le moment où Montréal était un pôle d’influence, comme Michel Vigneault au sujet du XIXe siècle, les années suivant la Seconde Guerre mondiale constituent une autre période charnière.

C’est ce que fait valoir Christian Trudeau, professeur d’économie à l’Université de Windsor et rédacteur de la Revue du baseball canadien.

« Je ne sais pas si on peut la qualifier de « plaque tournante », mais Montréal a été brièvement fort importante pour le baseball noir, souligne M. Trudeau, dans un courriel à La Presse. Bien sûr, Jackie Robinson a mis Montréal dans l’œil de l’Amérique en 1946, mais les Royaux ont continué d’accueillir parmi les meilleurs joueurs noirs. Plusieurs vétérans des Negro Leagues se sont aussi retrouvés au Québec. »

« Jackie Robinson est arrivé, les Royaux étaient bons, et c’était les débuts de Maurice Richard et de la Punch Line. Et Léo Dandurand a fondé les Alouettes. C’était comme un embryon d’âge d’or », ajoute Patrick Carpentier, féru d’histoire du sport et membre de la Society for American Baseball Research (SABR).

Cette période coïncide avec une renaissance du Canadien. En 1944, le CH met fin à une disette de 11 ans sans coupe Stanley, la plus longue léthargie de son histoire avant celle en cours depuis 1993. Le Tricolore gagnera aussi en 1946, année de la fondation des Alouettes, qui soulèveront leur première coupe Grey trois ans plus tard.

Ce sont toutefois les Royaux qui connaissent le plus de succès, remportant cinq championnats de la Ligue internationale entre 1946 et 1953.

C’est sans oublier la lutte professionnelle. Yvon Robert est alors une des têtes d’affiche sportives à Montréal. Des lutteurs comme Lou Thesz et Gorgeous George, grandes vedettes américaines, débarquent régulièrement en ville.

« Dans les années 1980, c’était Verdun et le Centre Paul-Sauvé chaque semaine, et le Forum deux fois par année. Mais dans les années d’Yvon Robert, c’était toujours au Forum, donc tu avais le potentiel d’attirer 10 000 personnes chaque semaine. C’était plus facile d’attirer les plus gros noms. »

— Pat Laprade, auteur et historien de la lutte

Cette période se conclut par une avancée technologique. « Les médias sont toujours liés aux moments forts, martèle Paul-André Linteau. Un autre moment fort survient quand commence la télédiffusion des matchs, en 1952. Ça crée une nouvelle accessibilité, car ce n’était pas tout le monde qui pouvait aller au Forum. Avant, les gens avaient accès au sport via le journal. Là, c’était par la télévision. »

Fin 1970 : l’explosion

Parlez avec un amateur de sport quinquagénaire, ou plus sage, et il vous racontera assurément cette période d’effervescence qui commence avec les Jeux d’été de 1976.

En résumé :

– Le Canadien gagne quatre coupes Stanley de suite, transporté par Guy Lafleur, joueur le plus spectaculaire de son époque ;

– Les Expos jouent pour plus de ,500 pour la première fois de leur histoire en 1979, et participeront aux séries pour la première et seule fois en 1981 ;

– Les Alouettes remportent la coupe Grey en 1977 et atteignent la finale en 1978 et 1979 ;

– Montréal accueille son premier Grand Prix de Formule 1 en 1978, une course remportée par Gilles Villeneuve ;

– En 1980, le Stade olympique accueille son premier et seul gala de boxe, marqué par une finale entre Roberto Duran et Sugar Ray Leonard ;

– Le marathon de Montréal est organisé une première fois en 1979 ;

– Le Manic de Montréal attire les fans de soccer au Stade olympique à compter de 1981.

« À mon sens, il y avait une effervescence, une fièvre du sport, se souvient Alain Usereau, analyste des matchs de baseball à RDS. Les évènements étaient très courus. Mais on a tendance à idéaliser nos souvenirs d’adolescence et j’en suis parfaitement conscient. Je vais probablement mourir en pensant qu’Ellis Valentine est un des plus beaux talents sur Terre ! »

Le Stade olympique agit comme trait d’union entre plusieurs de ces évènements, mais ce n’est pas tout. « C’est le développement du Journal de Montréal, qui consacrait la moitié de ses pages au sport, qui commercialise l’intérêt pour le sport », fait valoir l’historien Paul-André Linteau.

Mais de Villeneuve au Canadien, en passant par les Expos et les Alouettes, tous connaissent du succès en même temps. « Montréal est une ville de vainqueurs. Si l’équipe ne gagne pas, les gens ne viennent pas », rappelle Michel Vigneault.

Cette époque a été aussi fructueuse que courte.

« Le circuit de Rick Monday a comme brisé ça, puis le Canadien avec Irving Grundman et Bob Berry, la retraite de Guy Lafleur, la fin des Alouettes, la mort de Gilles Villeneuve… Il y a eu une grande euphorie, et ça a cassé du jour au lendemain ! »

— Patrick Carpentier, membre de SABR

Michel Vigneault rappelle toutefois un héritage de cette période : la diversification du sport participatif. « Avec les Jeux olympiques, on a découvert un paquet de sports. Toutes les petites filles voulaient devenir Nadia Comaneci. Les clubs étaient débordés. Ça a fait connaître le handball, le volleyball, le cyclisme. »

Et maintenant ?

Le Montréal sportif d’aujourd’hui est évidemment dominé par le Canadien, même si les résultats sur la patinoire incitent à se demander d’où peut bien venir cette hégémonie.

Les Alouettes, le CF Montréal et les Carabins se partagent l’été et une partie de l’automne. Côté championnats, les Alouettes (trois fois) et l’Impact (trois fois) ont remporté des trophées depuis la coupe Stanley de 1993, mais c’est le néant depuis la coupe Grey de 2010, à l’exception des Carabins, vainqueurs à la coupe Vanier en 2014.

À cela s’ajoutent les évènements de courte durée que sont le Grand Prix de Formule 1, l’Omnium Banque Nationale et le Grand Prix cycliste, de même que des matchs préparatoires des Blue Jays et des Raptors qui ont fait courir les foules.

« Montréal n’est pas une petite ville. Mais on s’est bâti un environnement culturel, contrairement à d’autres villes, observe Alain Usereau. À Cincinnati, il n’y a pas grand-chose à faire. Montréal a encore son attrait, mais est peut-être victime de l’élargissement des activités. Elle a aussi ses défauts, mais c’est vrai pour toutes les autres villes. J’étais à Chicago pendant la Série mondiale de 2016, et il y a eu autant de morts par arme à feu en une fin de semaine qu’en une année complète à Montréal ! »

Avant la Première Guerre mondiale

La naissance d’un sport

Comparer les époques est un exercice périlleux. Comment déterminer qui était le plus grand entre Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ? Wayne Gretzky a joué pendant les saisons les plus offensives de la LNH. Mario Lemieux a, au contraire, connu une époque ultra-défensive en fin de parcours. Leurs carrières ont eu beau se chevaucher, comment les comparer ? Sachant cela, c’est en toute connaissance de cause que l’on se jette tête première dans le piège. Quel a été l’âge d’or du sport à Montréal ? La Presse a sondé des sommités en histoire du sport au Québec.

UN DOSSIER DE GUILLAUME LEFRANÇOIS

Le premier tournoi « officiel » de hockey a lieu en 1883 à l’occasion d’un carnaval d’hiver, à Montréal, tandis que la Ligue nationale de hockey (LNH) est fondée dans la métropole québécoise en 1917. C’est pourquoi Michel Vigneault, chargé de cours à l’UQAM au département de science de l’activité physique et historien du sport, cible le tournant du XXe siècle comme l’âge d’or du sport à Montréal.

« Montréal était le centre du sport canadien. C’est de là que partaient tous les sports, rappelle M. Vigneault. Le football canadien, la crosse, le hockey… Tout est organisé par l’élite bourgeoise anglophone et c’est de l’amateurisme. On joue pour le plaisir. »

C’est d’ailleurs à cette époque que l’on observe une transformation dans la présence du sport dans la société.

« La fondation du Canadien de Montréal est un repère. Il y a une professionnalisation du sport, qui devient un spectacle, appuyé par un média qui est le journal à grand tirage. Il faut payer les joueurs. C’est le début d’une économie du sport. »

— Paul-André Linteau, historien, professeur émérite à l’UQAM

Le sport n’étant pas aussi organisé à l’époque, il est difficile de se fier à des données comme les foules ou les championnats pour quantifier la popularité du sport à Montréal. Pour ce que ça vaut, notons cependant que le Canadien remporte la première de ses 24 Coupes Stanley en 1916.

L’après-Seconde Guerre mondiale

Le Rocket et les Royaux

Comparer les époques est un exercice périlleux. Comment déterminer qui était le plus grand entre Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ? Wayne Gretzky a joué pendant les saisons les plus offensives de la LNH. Mario Lemieux a, au contraire, connu une époque ultra-défensive en fin de parcours. Leurs carrières ont eu beau se chevaucher, comment les comparer ? Sachant cela, c’est en toute connaissance de cause que l’on se jette tête première dans le piège. Quel a été l’âge d’or du sport à Montréal ? La Presse a sondé des sommités en histoire du sport au Québec.

UN DOSSIER DE GUILLAUME LEFRANÇOIS

La définition de « l’âge d’or » est propre à chacun. Pour ceux qui le voient comme le moment où Montréal était un pôle d’influence, comme Michel Vigneault au sujet du XIXe siècle, les années suivant la Seconde Guerre mondiale constituent une autre période charnière.

C’est ce que fait valoir Christian Trudeau, professeur d’économie à l’Université de Windsor et rédacteur de la Revue du baseball canadien.

« Je ne sais pas si on peut la qualifier de “plaque tournante”, mais Montréal a été brièvement fort importante pour le baseball noir, souligne M. Trudeau, dans un courriel à La Presse. Bien sûr, Jackie Robinson a mis Montréal dans l’œil de l’Amérique en 1946, mais les Royaux ont continué d’accueillir parmi les meilleurs joueurs noirs. Plusieurs vétérans des Negro Leagues se sont aussi retrouvés au Québec. »

« Jackie Robinson est arrivé, les Royaux étaient bons, et c’était les débuts de Maurice Richard et de la Punch Line. Et Léo Dandurand a fondé les Alouettes. C’était comme un embryon d’âge d’or », ajoute Patrick Carpentier, féru d’histoire du sport et membre de la Society for American Baseball Research (SABR).

Cette période coïncide avec une renaissance du Canadien. En 1944, le CH met fin à une disette de 11 ans sans Coupe Stanley, la plus longue léthargie de son histoire avant celle en cours depuis 1993. Le Tricolore gagnera aussi en 1946, année de la fondation des Alouettes, qui soulèveront leur première coupe Grey trois ans plus tard.

Ce sont toutefois les Royaux qui connaissent le plus de succès, remportant cinq championnats de la Ligue internationale entre 1946 et 1953.

C’est sans oublier la lutte professionnelle. Yvon Robert est alors une des têtes d’affiche sportives à Montréal. Des lutteurs comme Lou Thesz et Gorgeous George, grandes vedettes américaines, débarquent régulièrement en ville.

« Dans les années 1980, c’était Verdun et le Centre Paul-Sauvé chaque semaine, et le Forum deux fois par année. Mais dans les années d’Yvon Robert, c’était toujours au Forum, donc tu avais le potentiel d’attirer 10 000 personnes chaque semaine. C’était plus facile d’attirer les plus gros noms. »

— Pat Laprade, auteur et historien de la lutte

Cette période se conclut par une avancée technologique. « Les médias sont toujours liés aux moments forts, martèle Paul-André Linteau. Un autre moment fort survient quand commence la télédiffusion des matchs, en 1952. Ça crée une nouvelle accessibilité, car ce n’était pas tout le monde qui pouvait aller au Forum. Avant, les gens avaient accès au sport via le journal. Là, c’était par la télévision. »

Fin 1970

l’explosion

Comparer les époques est un exercice périlleux. Comment déterminer qui était le plus grand entre Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ? Wayne Gretzky a joué pendant les saisons les plus offensives de la LNH. Mario Lemieux a, au contraire, connu une époque ultra-défensive en fin de parcours. Leurs carrières ont eu beau se chevaucher, comment les comparer ? Sachant cela, c’est en toute connaissance de cause que l’on se jette tête première dans le piège. Quel a été l’âge d’or du sport à Montréal ? La Presse a sondé des sommités en histoire du sport au Québec.

UN DOSSIER DE GUILLAUME LEFRANÇOIS

Parlez avec un amateur de sport quinquagénaire, ou plus sage, et il vous racontera assurément cette période d’effervescence qui commence avec les Jeux d’été de 1976.

En résumé :

– Le Canadien gagne quatre Coupes Stanley de suite, transporté par Guy Lafleur, joueur le plus spectaculaire de son époque ;

– Les Expos jouent pour plus de ,500 pour la première fois de leur histoire en 1979, et participeront aux séries pour la première et seule fois en 1981 ;

– Les Alouettes remportent la Coupe Grey en 1977 et atteignent la finale en 1978 et 1979 ;

– Montréal accueille son premier Grand Prix de Formule 1 en 1978, une course remportée par Gilles Villeneuve ;

– En 1980, le Stade olympique accueille son premier et seul gala de boxe, marqué par une finale entre Roberto Duran et Sugar Ray Leonard ;

– Le marathon de Montréal est organisé pour la première fois en 1979 ;

– Le Manic de Montréal attire les fans de soccer au Stade olympique à compter de 1981.

« À mon sens, il y avait une effervescence, une fièvre du sport, se souvient Alain Usereau, analyste des matchs de baseball à RDS. Les évènements étaient très courus. Mais on a tendance à idéaliser nos souvenirs d’adolescence et j’en suis parfaitement conscient. Je vais probablement mourir en pensant qu’Ellis Valentine est un des plus beaux talents sur Terre ! »

Le Stade olympique agit comme trait d’union entre plusieurs de ces évènements, mais ce n’est pas tout. « C’est le développement du Journal de Montréal, qui consacrait la moitié de ses pages au sport, qui commercialise l’intérêt pour le sport », fait valoir l’historien Paul-André Linteau.

Mais de Villeneuve au Canadien, en passant par les Expos et les Alouettes, tous connaissent du succès en même temps. « Montréal est une ville de vainqueurs. Si l’équipe ne gagne pas, les gens ne viennent pas », rappelle Michel Vigneault.

Cette époque a été aussi fructueuse que courte.

« Le circuit de Rick Monday a comme brisé ça, puis le Canadien avec Irving Grundman et Bob Berry, la retraite de Guy Lafleur, la fin des Alouettes, la mort de Gilles Villeneuve… Il y a eu une grande euphorie, et ça a cassé du jour au lendemain ! »

— Patrick Carpentier, membre de SABR

Michel Vigneault rappelle toutefois un héritage de cette période : la diversification du sport participatif. « Avec les Jeux olympiques, on a découvert un paquet de sports. Toutes les petites filles voulaient devenir Nadia Comaneci. Les clubs étaient débordés. Ça a fait connaître le handball, le volleyball, le cyclisme. »

Montréal, ville de sport

Et maintenant ?

Comparer les époques est un exercice périlleux. Comment déterminer qui était le plus grand entre Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur ? Wayne Gretzky a joué pendant les saisons les plus offensives de la LNH. Mario Lemieux a, au contraire, connu une époque ultra-défensive en fin de parcours. Leurs carrières ont eu beau se chevaucher, comment les comparer ? Sachant cela, c’est en toute connaissance de cause que l’on se jette tête première dans le piège. Quel a été l’âge d’or du sport à Montréal ? La Presse a sondé des sommités en histoire du sport au Québec.

UN DOSSIER DE GUILLAUME LEFRANÇOIS

Le Montréal sportif d’aujourd’hui est évidemment dominé par le Canadien, même si les résultats sur la patinoire incitent à se demander d’où peut bien venir cette hégémonie.

Les Alouettes, le CF Montréal et les Carabins se partagent l’été et une partie de l’automne. Côté championnats, les Alouettes (trois fois) et l’Impact (trois fois) ont remporté des trophées depuis la Coupe Stanley de 1993, mais c’est le néant depuis la Coupe Grey de 2010, à l’exception des Carabins, vainqueurs à la Coupe Vanier en 2014.

À cela s’ajoutent les évènements de courte durée que sont le Grand Prix de Formule 1, l’Omnium Banque Nationale et le Grand Prix cycliste, de même que des matchs préparatoires des Blue Jays et des Raptors qui ont fait courir les foules.

« Montréal n’est pas une petite ville. Mais on s’est bâti un environnement culturel, contrairement à d’autres villes, observe Alain Usereau. À Cincinnati, il n’y a pas grand-chose à faire. Montréal a encore son attrait, mais est peut-être victime de l’élargissement des activités. Elle a aussi ses défauts, mais c’est vrai pour toutes les autres villes. J’étais à Chicago pendant la Série mondiale de 2016, et il y a eu autant de morts par arme à feu en une fin de semaine qu’en une année complète à Montréal ! »

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