Sept suggestions pour le Canadien en Europe

Le commissaire de la Ligue nationale, Gary Bettman, a ouvert la porte récemment à un séjour du Canadien en Europe dans les prochaines années. « Il faut trouver le bon marché et évaluer les coûts, mais c’est quelque chose de possible », a-t-il indiqué.

Voilà une déclaration emballante. Le Canadien a déjà disputé des parties en Angleterre, en France, en Union soviétique et en Lettonie, mais aucune depuis une série de deux matchs contre les Blackhawks de Chicago à Londres, en 1992.

Quelles seront les prochaines villes visitées par le Tricolore ? Paris ? Lausanne ? Košice ? Voici sept suggestions de destinations où le Canadien ferait un tabac.

Chamonix, France

La LNH vise de nouveaux sommets ? Il n’y en a pas de plus élevé, en Europe, que le mont Blanc. À son pied se trouve un des plus beaux villages au monde, Chamonix. C’est là que furent présentés les premiers Jeux olympiques d’hiver, en 1924. Ma suggestion : y retourner l’année prochaine, pour souligner le centième anniversaire de l’évènement, et y disputer une partie extérieure sur le même site qu’à l’époque (aujourd’hui une piste d’athlétisme). Les vues sur le mont Blanc et l’Aiguille du midi sont époustouflantes. Et si l’infirmerie du Canadien déborde encore l’hiver prochain, les eaux thermales de Saint-Gervais-les-Bains, à 15 minutes de voiture, sont réputées être miraculeuses.

Grenoble, France

D’habitude, les équipes de la LNH se déplacent en Europe pour au moins deux parties. Grenoble, à deux heures de route de Chamonix, est une très bonne ville de hockey. Son équipe locale, les Brûleurs de loups, vient de gagner le championnat national, la Coupe de France, ainsi que les titres M20, M17 et M15. Son aréna, joliment nommé le Pôle Sud, est le plus vaste de la Ligue Magnus, avec 4200 sièges.

Genève, Suisse

Genève est encore plus proche de Chamonix que Grenoble, à seulement une heure de voiture. La dernière fois que des équipes de la LNH s’y sont rendues, c’était en 1959. Le club local, Genève-Servette, premier au classement de la Ligue nationale suisse, attire régulièrement plus de 6000 spectateurs. Un nouvel aréna doit être construit d’ici 2028. Peut-être que la LNH voudra attendre ce moment avant de visiter la cité de Calvin.

Lausanne, Suisse

Une excellente candidate. D’abord, c’est une ville mordue de hockey. Ses Lions jouent devant des foules de 10 000 spectateurs. Mais surtout, il y a des liens entre le Canadien et le Lausanne HC. L’entraîneur-chef Martin St-Louis a porté les couleurs du club suisse pendant le lock-out de 2004. Cristobal Huet est venu y terminer sa carrière, et est aujourd’hui l’instructeur des gardiens de l’organisation. D’autres noms en commun ? Trois anciens espoirs du Tricolore, Jiri Sekac, Tim Bozon et Daniel Audette, jouent pour les Lions. Lors d’une visite des Flyers de Philadelphie, à l’automne 2019, l’aréna était plein à craquer.

Milan, Italie

Les prochains Jeux olympiques d’hiver seront présentés dans le nord de l’Italie, en 2026. Les parties de hockey auront lieu à Milan, dans un tout nouvel aréna de 12 000 sièges dont la construction sera terminée un avant les JO. Quoi de mieux pour mousser l’intérêt pour le hockey qu’une visite du club le plus décoré de l’histoire de la LNH ? (En échange, si vous pouviez nous envoyer l’Inter et l’AC Milan pour un match amical au Stade olympique, on ne dirait pas non.)

Košice, Slovaquie

Des clubs de la LNH ont joué en Slovaquie, en 2008 et en 2011. Les deux fois, c’était dans la capitale, Bratislava. Il y a d’autres villes férues de hockey en Slovaquie – notamment Košice. C’est là qu’a grandi Juraj Slafkovsky. L’ailier du Canadien est devenu l’été dernier le premier Slovaque de l’histoire sélectionné au tout premier rang du repêchage. Le retour de l’enfant prodige dans sa ville natale serait un bon coup de marketing pour le Tricolore et la LNH. Košice compte un aréna de 8000 sièges, et son club local a gagné huit fois le championnat national.

Paris, France

La dernière fois que le Canadien a joué à Paris, c’était en avril 1938. Guy Lafleur n’était pas né, et Maurice Richard jouait au hockey au parc La Fontaine. « Comme d’habitude, le Palais des sports était [bondé]. On a applaudi chaleureusement le jeune Polly Drouin, qui compta trois points et fut l’as de la partie », pouvait-on lire dans un entrefilet dans La Presse.

Nous sommes dus pour des retrouvailles. D’autant plus que la France présente un potentiel attrayant pour la LNH. Près de 20 000 Français jouent au sein de clubs fédérés. C’est plus qu’en Slovaquie, en Grande-Bretagne et en Chine, tous des endroits qui ont récemment accueilli des équipes de la LNH.

« Le hockey, c’est plus gros qu’on pense en France », a expliqué le hockeyeur d’origine française Antoine Roussel, à la balado Sortie de zone. « Pour un match ou deux, ce serait super plein. Les gens seraient heureux. Ce serait phénoménal. Quand j’ai entendu ça, j’étais surexcité ! »

Évidemment, la capitale française possède toutes les infrastructures nécessaires. L’Accor Arena, entre autres. Mais tant qu’à être à Paris, rêvons un peu.

Un match extérieur au stade Roland-Garros ?

Au Stade de France ?

Au Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel ?

Je ne demande qu’à être ébloui !

Appel à tous

Dans quelle ville européenne le Canadien devrait-il jouer ?

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