Championnats canadiens de hockey féminin

Un tournoi de haut calibre à prévoir au CEPSUM

« Ces championnats réunissent des jeunes femmes vraiment exceptionnelles et le niveau du hockey est spectaculaire », explique Manon Simard, directrice générale du CEPSUM, qui accueillera cette semaine les Championnats canadiens universitaires de hockey féminin. « C’est l’étape juste avant la sélection nationale et j’espère que le public répondra nombreux pour assister à ces matchs et encourager ces étudiantes-athlètes. »

L’Université de Montréal avait déjà sollicité l’organisation du tournoi en 2019, mais la pandémie a bouleversé les plans initiaux, avec notamment deux annulations des championnats en 2020 et 2021. « Pour nous, c’était une façon de récompenser tous les membres du programme de hockey féminin, une occasion pour elles de disputer le championnat national sur leur glace, devant leurs partisans, souligne Manon Simard. Et ça prend une signification supplémentaire après la pandémie. »

Deux formations québécoises, les Stingers de Concordia, championnes en titre, et les Carabins de l’Université de Montréal sont parmi les favorites de ces championnats qui réunissent huit équipes. Les Varsity Blues de l’Université de Toronto, championnes de l’Ontario, ont été classées premières favorites, devant les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique, les championnes de l’Ouest. Les Stingers (championnes du RSEQ) viennent ensuite devant les Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (championnes des Maritimes), les Carabins, les Lakers de Nipissing, les X-Women de St. FX et les Cougars de Mont-Royal.

Disputé à élimination directe, avec un volet « consolation », le tournoi s’annonce très indécis et chaque match devrait être enlevant.

Les quarts de finale sont joués ce jeudi et vendredi, les demi-finales, samedi, et les finales (cinquième, troisième et première places), dimanche. Les Carabins disputeront leur premier match ce jeudi soir, à 19 h 30, contre les Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick. Les Stingers devront patienter à vendredi, 19 h, avant d’affronter les Lakers de Nipissing.

Les Carabins, chez elles

Qualifiées d’office en tant qu’équipe hôtesse du tournoi, les Carabins de l’Université de Montréal ont quand même largement mérité leur place parmi les huit finalistes. Battues lors d’un troisième match décisif lors de la finale provinciale, cinquièmes du classement national, les Bleues sont des habituées des championnats avec deux titres canadiens et six podiums.

« On savait qu’on serait ici, mais c’était important de bien se préparer et je crois que nous l’avons fait, expliquait l’entraîneuse-chef Isabelle Leclaire, cette semaine, en entrevue. Dans l’ensemble, nous avons connu une bonne saison, à l’exception de deux ou trois matchs que nous avons échappés, au début de l’année, alors que trois de nos joueuses étaient aux Mondiaux universitaires. »

« Nous avons battu toutes les équipes et, en séries, l’équipe a montré beaucoup de caractère. En demi-finale, contre Ottawa, nous n’étions qu’à une période d’être éliminées, mais les filles ont bien réagi pour gagner le dernier match en prolongation et prouver que notre présence aux nationaux était bien méritée. »

– Isabelle Leclaire, entraîneuse-chef

« Je m’attends donc à ce que les filles soient vraiment prêtes pour notre premier match. L’émotion sera à son paroxysme, particulièrement sur notre glace, devant notre foule. Théoriquement, ça doit être un avantage ; j’espère que ce le sera et que nous jouerons de la meilleure des façons ! »

La capitaine Jessika Boulanger a rappelé cette semaine dans l’émission balado des Carabins : « Nous avions affronté les Reds lors d’un tournoi présaison à Concordia et cela avait été très serré. Elles ont une très bonne gardienne [Kendra Woodland] et il faudra être patientes. »

La Française Kaleigh Quennec, qui est l’une de celles qui disputent la dernière compétition de leur carrière universitaire, a pour sa part souligné : « C’est quand même très spécial, ces championnats. Nous sommes toutes réunies pour la semaine et c’est très excitant, surtout dans mon cas, alors que je sais que je ne verrai plus ces filles dans mon quotidien comme je le fais depuis des années. »

Demain : Les Stingers prêtes à défendre leur titre

Veillette, Fecteau et Picard parmi les étoiles

Le sport universitaire canadien honorait mercredi les vedettes individuelles de la saison, et trois joueuses du RSEQ ont été sélectionnées dans les formations toutes-étoiles. Audrey-Anne Veillette, des Carabins de l’Université de Montréal, qui a marqué 26 buts en saison, un sommet au pays, a été nommée dans la première équipe, alors qu’Emmy Fecteau, des Stingers de Concordia, a obtenu une place dans la deuxième. La défenseure Jade Picard, des Carabins, a été nommée dans l’équipe des meilleures recrues.

C’est la gardienne Kendra Woodland, des Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick, qui a remporté le trophée Brodrick à titre de joueuse de l’année. En plus de briller avec les Reds, Woodland a été exceptionnelle lors des Jeux mondiaux universitaires, à Lake Placid en janvier, avec trois jeux blancs en quatre matchs, une moyenne de 0,25 et un taux d’arrêt de ,984. Sydney Mercier (Calgary) a été choisie recrue de l’année, Eve Leblanc (Saint Mary’s) a été honoré pour son implication communautaire et Vicky Sunohara (Toronto) a été nommée entraîneuse de l’année.

– Michel Marois, La Presse

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