Correctif

60e anniversaire de mariage de deux couples

Une malencontreuse erreur s’est glissée dans notre article publié lundi sur le 60e anniversaire de mariage de deux couples. Il fallait lire Robert et non Serge. Les deux couples sont donc Lise et Robert Sauvé, et Jacques et Régina Bourbonnais.

Toutes nos excuses.

Plein air 

Le retour des insectes piqueurs

Les maringouins ont recommencé à faire régner la terreur dans les forêts québécoises. Les mouches noires, brûlots et mouches à chevreuil se joignent à eux pour torturer les amateurs de plein air.

« C’est le Québec, on est reconnus pour ça », laisse tomber Jacques Boisvert, un professeur retraité de l’Université du Québec à Trois-Rivières qui a passé l’essentiel de sa carrière à étudier les insectes piqueurs. « On a des lacs, des rivières, des décharges. Il y a des débordements au printemps. Ça crée des mares temporaires qui favorisent une éclosion de moustiques en mai et juin. »

Il note que dans certaines régions, il y a toujours beaucoup de moustiques. Toutefois, il n’est pas facile d’établir un palmarès des pires régions du Québec. « Logiquement, il faudrait pouvoir dénombrer les moustiques dans les différentes régions et comparer ces statistiques, indique Marie-Ève Gagnon, préposée aux renseignements entomologiques à l’Insectarium. Or, comme ce ne sont pas des insectes qui font des dommages économiques, il n’y a pas beaucoup d’études qui se sont faites sur les populations, il n’y a pas eu beaucoup de recensements. On y va donc avec des observations et avec ce que l’on sait de leur milieu de vie. »

La présence de maringouins dépend notamment de la quantité et de la densité d’eau stagnante, importante pour le développement des moustiques. « Les régions qui ont plus de lacs, d’étangs et de marécages sont plus propices », note Mme Gagnon.

Et on ne parle pas uniquement de mares naturelles : les contenants abandonnés, les gouttières mal entretenues, les bassins à oiseaux peuvent se montrer accueillants pour les œufs et les larves.

La quantité de moustiques est toutefois liée directement à la température. « Il faut remonter jusqu’au mois de novembre, affirme M. Boisvert. Est-ce qu’il y a eu beaucoup de neige au cours de l’hiver ? Ça fait beaucoup d’eau au printemps. »

Il faut également tenir compte des pluies au printemps. Si le printemps est sec, les mares créées par la fonte des neiges s’assèchent rapidement, ce qui ne donne pas suffisamment de temps aux œufs d’éclore et aux larves de se développer. « Il ne faut pas se fier uniquement au total des précipitations pendant le mois, précise M. Boisvert. Il peut pleuvoir énormément le 1er du mois, puis il peut y avoir 10 jours de sécheresse par la suite. »

Comme le printemps a été relativement sec, « ça ne devrait pas être une grosse année pour la plupart des régions du Québec », croit M. Boisvert.

MOINS IL Y A D’ÊTRES VIVANTS, PLUS LES MOUSTIQUES SONT AGRESSIFS

Il y a un autre facteur qui a une influence sur l’agressivité des insectes piqueurs : la densité des mammifères, autant les humains que les animaux.

Ainsi, dans le Grand Nord, le territoire est vaste et les mammifères, relativement peu nombreux. « Quand les insectes piqueurs voient un humain ou un animal, ils vont être très agressifs pour obtenir un repas de sang, affirme Marie-Ève Gagnon. Plus au sud, il y a plus d’humains et de mammifères, on a l’impression que les moustiques sont moins agressifs. »

C’est ainsi que l’extrême sud du Québec, soit la Montérégie et l’Estrie, est reconnu pour avoir moins de moustiques que la vallée du Saint-Laurent, la Mauricie ou le Saguenay. Ou les Laurentides.

Il y a des endroits qui ont des problèmes particuliers, comme Saint-André-de-Kamouraska, avec ses basses terres inondables, note Mme Gagnon. « Les gens ne peuvent même pas aller souper dehors », déplore-t-elle. La municipalité a pris les choses en main avec un programme de pièges à moustiques.

Selon Jacques Boisvert, il y aurait environ 70 municipalités québécoises qui, de leur côté, tenteraient de contrôler le problème des insectes piqueurs avec une arme biologique, le Bti (Bacillus thuringiensis isrealensis). Cette bactérie, inoffensive pour les humains et les animaux, produit des spores et des cristaux à la fin de sa croissance. Lorsque les larves de mouches noires ou de moustiques ingèrent ces cristaux, le processus de digestion relâche des protéines toxiques qui finissent par tuer la larve. « Ça marche très bien, affirme M. Boisvert. On parle de 80 % de réduction de la nuisance. »

Ironiquement, l’intervention humaine peut aussi contribuer à une augmentation du nombre d’insectes piqueurs. M. Boisvert donne l’exemple de la mouche noire, qui affectionne l’eau bien propre. Des régions qui ont travaillé fort pour dépolluer des cours d’eau, comme la rivière Nicolet, ont ainsi vu une augmentation marquée du nombre de mouches noires.

« C’est le même phénomène à La Tuque, raconte M. Boisvert. Le gouvernement a obligé une usine de pâtes et papiers à traiter les eaux qu’elle déversait dans la rivière Saint-Maurice. « Les mouches noires ont dit : “Merci beaucoup ! Vous nous redonnez nos belles maisons” », illustre M. Boisvert.

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